La «liste des indications et des médicaments pouvant être remis sans ordonnance par les pharmaciens pour le traitement de maladies fréquentes» (ci-après «liste des médicaments»; couramment aussi appelée «liste B+») est gérée par le groupe d’expert·e·s «Liste d’indications» de l’OFSP et peut être consultée sur le site de l’OFSP dans l’annexe 2 de l’OMéd. Ce groupe d’expert·e·s a introduit pour début juillet 2021 de nouvelles indications et de nouveaux médicaments de la catégorie de remise B, pouvant être remis sans ordonnance en pharmacie.
De quels nouveaux principes actifs et indications s’agit-il ?
Le groupe d’expert·e·s a procédé à des modifications dans certaines indications de la liste du 1er avril 2020 et admis de nouvelles indications. Vous trouverez un aperçu complet de toutes les modifications dans l’article «Liste B+: Nouveaux principes actifs et indications à partir de l’été 2021» du pharmaJournal 6/7 | 2021.
Les nouveautés concernent les indications et principes actifs suivants:
- Migraine (principes actifs: triptans)
- Douleurs aiguës (principes actifs: diclofénac, ibuprofène, métamizole, acide méfénamique, naproxène, kétoprofène, acide acétylsalicylique, paracétamol)
- Sevrage tabagique (principe actif: varénicline)
- Carences en vitamines et minéraux (principes actifs: divers sels de magnésium)
- Prophylaxie des caries: (principes actisf: fluorure de sodium, olaflur, dectaflur)
- Traitement d’urgence du surdosage aux opioïdes (principe actif: chlorhydrate de naloxone)
Sur cette page internet, pharmaSuisse propose diverses informations destinées à soutenir les pharmaciens dans la mise en œuvre de la consultation en pharmacie et de la remise de médicaments soumis à ordonnance, avec compétence et assurance. Vous trouvez également dans l’espace réservé aux membres divers documents utiles et fiches d’information sur les différentes indications et principes actifs. Ces dernières seront actualisées tout au long de l’été.
Mise en œuvre des nouvelles compétences liées à la consultation en pharmacie
La prise de conscience du nouveau rôle de «prestataire thérapeutique» au sein des équipes officinales nécessite encore du temps. Pour certain∙e∙s pharmacien∙ne∙s, la crainte que la population ne réagisse de manière négative aux nouveaux «coûts du conseil» demeure un obstacle majeur à la mise en œuvre. Selon le sondage représentatif que constitue le Moniteur des pharmacies, la population est cependant prête à payer de sa poche pour des solutions rapides à ses problèmes de santé. La disposition à payer s’accroît considérablement lorsque l’anamnèse et le conseil approfondi sont réalisés dans l’espace-conseil, alors qu’un conseil dispensé au comptoir est plutôt considéré comme allant de soi et donc gratuit.
Les pharmacies ont besoin d’outils leur permettant d’effectuer le triage, de poser le diagnostic, d’établir le plan de traitement et de remettre les médicaments soumis à ordonnance de manière efficace et aussi détaillée que nécessaire. De nombreux systèmes existent déjà sur le marché, par exemple netCare, ApoHealth, Rockethealth, ProPharmaX, etc. Il revient à chaque pharmacie de choisir le système qui lui convient, puis de bien exercer les procédures au sein de l’équipe. Ce n’est qu’ainsi que ces nouvelles compétences pourront être pleinement exploitées et que la consultation en pharmacie passera dans l’ADN de l’équipe officinale.
Nous sommes convaincus que le corps officinal va s’établir en tant qu’acteur important dans les soins médicaux de base. Pour cela, il faut proposer davantage de prestations à la population. Avec la mise en place des nouvelles compétences de la liste B, un pas important est fait dans cette direction.
Un grand merci pour tout l’engagement dont vous faites preuve au quotidien !
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